Un cœur normal est capable de fournir environ treize fois plus de travail que les activités ordinaires de la vie n’en imposent. Le foie est beaucoup plus grand que nécessaire pour son activité habituelle. Nous avons deux reins ; nombre de gens vivent avec un seul. Grâce à ses capacités de réserve, le système digestif humain peut digérer beaucoup plus de nourriture qu’il n’en faut et qu’il n’en peut être utilisé par les tissus du corps en temps normal. L’augmentation rapide du poids après un jeûne est possible à cause de cette capacité digestive de réserve. Il en est de même dans le cas du jeune homme qui, s’entraînant aux poids lourds, voit ses muscles augmenter avec la même rapidité.
Poussés par l’ambition de faire de l’argent ou par une aspiration dominatrice d’achever quelque chose qui en vaille la peine, beaucoup de gens se surmènent corps et âme sans merci.Le dévouement à une cause, le sens des responsabilités ou la pure nécessité peuvent aussi conduire au bord du désastre. D’autres sont fiers de pouvoir «tenir bon avec très peu de sommeil». Maintes autres façons de surmener nos capacités de réserve pourraient être mentionnées, mais cela ne semble pas nécessaire.
Il est déplorable que nous ne nous rendions compte du manque d’eau que lorsque le puits est vide. Vraisemblablement nous ne nous apercevons pas du gaspillage de nos capacités, spécialement pendant la jeunesse. Nous devrions savoir que tout excès tout surmenage, tout stimulant et excitation émotionnelle abusent de nos capacités de réserve et réduisent notre pouvoir fonctionnel. C’est seulement en conservant nos capacité que nous pouvons espérer les maintenir en parfaite possibilité de fonctionnement.
Il y en a d’autres qui se glorifient de la quantité peu commune de froid à laquelle ils peuvent résister. Ils marchent pieds nus dans la neige, adhèrent à des clubs « d’ours polaire » et plongent dans l’océan, rivière ou lac chaque jour durant l’hiver. Ils ne semblent pas réaliser que cet abus imposé à l’organisme nécessite une grande dépense d’énergie pour lutter contre le froid.
Le corps ne doit certainement pas être dorloté, mais il doit pas non plus être exposé à des traitements héroïques de ce genre.Il y a ceux qui se vantent de leur capacité sexuelle. Ils n’ont aucune idée de l’énorme gaspillage de forces qu’ils provoquent de cette façon. Ils devraient réaliser que les fonctions sexuelles ne sont pas un jeu pour combler les heures de loisirs, que chaque gaspillage de l’énergie vitale doit se payer par une dégradation des capacités. Si nous ne reconnaissons pas de limite aux abus de toute sorte, si ce n’est l’épuisement physique, il arrivera certainement un moment où ce stade sera atteint.
Ce sont de faux remplaçants du repos.Tout ce qui est appelé maladie repose sur une base d’altération du système. Pour accomplir un rétablissement complet et permanent de la santé, les causes de la détériorations doivent être découvertes et supprimées. Le corps va de l’avant ou recule tout d’une pièce, et non organe par organe. Nos occupations, habitudes de vie, la prise de drogues (alcool, fumée, thé, chocolat, café, médicaments chimiques ou naturels…), etc.. violent un organe ou un système organique plus qu’un autre, de sorte que l’un d’eux peut être plus détérioré que les autres, mais il est impossible d’épuiser les réserves d’un organe ou d’un système organique sans impliquer l’organisme tout entier dans les conséquences. Donc, un organe ou système organique ne peut retrouver la santé indépendamment de tout l’ensemble des organes et systèmes organiques. Par exemple , il est impossible de faire travailler ou de reposer le cœur sans faire travailler ou reposer tout l’organisme. Le système digestif ne peu pas être épuisé, pas plus qu’il ne peut être mise en repos indépendamment du reste du corps. Tout soin, pour être authentique, doit être global.
par Deanna Petticrow